Guillain-Barré et rééducation : beaucoup de kiné, d’ergothérapie, de piscine, d’encouragements, de motivation (vaine parfois…).

Tout allait pour le mieux : une petite fille de un an et demi, l’achat d’une maison, un nouveau travail, un nouveau club de rugby… Mais tout allait changer le 17 juillet 2007. Après une journée de travail, je suis rentré chez moi très fatigué. Mes jambes avaient du mal à fonctionner correctement. Monter les escaliers m’était devenu difficile, me lever du canapé carrément impossible sans l’aide de ma copine.

Christophe, 31 ans

Guillain-Barré à 31 ans (en 2007)

Mes forces m’abandonnaient, mon moral aussi !

Le lendemain, je pris rendez-vous chez mon médecin traitant qui m’envoya sur-le-champ réaliser des bilans sanguins. Le 19 juillet, le résultat des bilans semblaient satisfaisant. Mais au vu de mon état de santé qui continuait à se dégrader, mon médecin décida de m’envoyer aux urgences.

Durant cinq jours, j’ai subi une batterie de tests en tout genre : radio, ponction lombaire, nombreuses prises de sang… Mais aussi de nombreuses souffrances physiques et morales. Une aide-soignante me lavait, me faisait manger. Je ne marchais pratiquement plus sans l’aide de quelqu’un. Mes forces m’abandonnaient, mon moral aussi ! Et ce, malgré le soutien de tous mes proches.

Le Syndrome de Guillain-Barré est diagnostiqué

Le 23 juillet, le docteur décida de me transférer en neurologie à l’hôpital Rangueil de Toulouse. A peine arrivé, on me fit passer un EMG. C’est ainsi qu’on me diagnostiqua ce fameux Syndrome de Guillain-Barré. Au vu de mes difficultés respiratoires, on me plaça, par précaution, aux soins intensifs pour me traiter à la Tégéline. Seuls mes doigts de pieds et de mains, ainsi que ma tête, bougeaient encore. Tout le personnel médical ne cessait de me réconforter et de me répéter qu’à 99 % je récupèrerai tout, mais que cela serait extrêmement long. Quelques jours après la fin de mon traitement, une petite rechute arriva sous la forme d’une paralysie faciale. Très rare, car seulement 5 % des cas font une rechute. Quelle chance !!!

Guillain-Barré et rééducation

Après vingt jours d’hospitalisation, je partis en centre de rééducation fonctionnelle. Durant deux mois, mes journées commençaient à 9 heures et se terminaient à 17 heures. Beaucoup de kiné, d’ergothérapie, de piscine, d’encouragements, de motivation (vaine parfois …). Deux semaines après mon arrivée en chariot, je remarchais. Ce fut dur, mais quel plaisir de pouvoir remarcher tout seul !

Chaque jour de kiné fut extrêmement pénible physiquement et surtout moralement. Mais dans les moments les plus difficiles, il suffisait de regarder autour de moi pour me dire que mon sort n’était peut-être pas aussi terrible. En effet, j’évoluais au milieu de tétraplégiques et d’amputés… Durant ces deux mois de rééducation, le soutien de ma famille et de mes amis fut primordial.

4 mois après mon Guillain-Barré

Après quatre mois, je repris le travail en mi-temps thérapeutique. Cette reprise me fit du bien mais fut dure à gérer au niveau de la fatigue !

Actuellement, je n’ai toujours pas récupéré toutes mes forces. Je me pose souvent la question et me demande si je vais enfin un jour pouvoir tout récupérer, comme avant… Mon combat continue encore, avec de nouveaux objectifs : courir et faire du vélo avec ma fille et qui sait, peut-être un jour jouer de nouveau au rugby avec mes copains…

Je ne remercierai jamais assez ma copine, mes parents, mon frère, ma famille et mes amis, et surtout ma fille, pour tout le soutien et l’amour qu’ils m’ont apporté, jour après jour, pour combattre CETTE SATANEE MALADIE.