J’ai récupéré 95% de l’emploi de mes jambes, je parle de nouveau parfaitement bien et je n’ai plus de soucis au niveau des mains.

Août 2007. Etudiant Belge dans une université de Mons, j’étais en pleine période d’examen de seconde session. Lors d’un week-end, je voulais profiter d’une soirée pour décompresser et je me rendis au stade voir mon équipe de football favorite. J’avais passé une excellente soirée avec des amis. J’étais prêt à étudier le lendemain pour mon dernier examen.

Ludovic, 22 ans

Guillain-Barré à 22 ans (en 2007)

Le syndrome de Guillain Barré rapidement diagnostiqué

Le lendemain matin, je me réveillais avec une vue dédoublée. Pensant que cela était dû à un mauvais réveil, je ne m’inquiétais pas dans un premier temps. J’ai donc laissé passer la journée en pensant que le lendemain, ça irait beaucoup mieux. Malheureusement, le lendemain, je ne parvenais plus à tenir sur mes jambes, je m’agrippais aux murs.

J’ai donc appelé mon médecin traitant qui, craignant le pire, m’a conseillé d’aller vite passer des examens. Au début, il pensait que j’avais soit une tumeur, soit la sclérose en plaques. Arrivé aux urgences à Bruxelles, j’ai très vite était pris au sérieux. J’ai d’abord passé un scanner dont les résultats ont permis d’éliminer une éventuelle tumeur. La sclérose en plaque fut également vite écartée, car je n’avais plus de réflexe alors que pour la sclérose en plaque les réflexes sont amplifiés. S’en suivent alors toute une série d’examens, dont une ponction lombaire. Le soir de mon entrée à l’hôpital, les médecins diagnostiquaient le syndrome de Guillain-Barré.

Je me voyais déjà en chaise roulante

Je suis donc resté à l’hôpital mais mon état s’aggravait encore. En effet, je commençais à avoir des fourmillements dans les mains pour ne plus avoir aucune sensibilité par la suite. Ensuite, je n’arrivais plus à articuler correctement. Mon état se dégradait de jour en jour et je me demandais ce que j’allais devenir. Les premiers jours furent très difficiles. Je me voyais déjà en chaise roulante comme la plupart des personnes qui m’entouraient à l’hôpital. Je me posais des questions quant à mon avenir. Je me renfermais sur moi-même. Je ne montrais ni à mes amis ni à mes parents ma souffrance.

6 heures de rééducation par jour

Au bout d’une semaine, j’ai constaté que mon état devenait stationnaire et j’ai commencé tout de suite la kiné et l’ergothérapie. J’avais 6 heures de rééducation par jour. Au bout de 15 jours, je recommençais à devenir autonome même si j’avais encore des difficultés à tenir debout. On m’a donc autorisé à rentrer chez moi.

Confiant pour l’avenir

A l’heure ou j’écris ces lignes (28 octobre 2007), j’ai récupéré 95% de l’emploi de mes jambes, je parle de nouveau parfaitement bien et je n’ai plus de soucis au niveau des mains. Seulement, j’ai toujours une vue dédoublée mais je suis confiant car je commence à voir correctement le matin. Ma vue se dégrade au fur et à mesure que la journée avance. Je suppose que cela est dû à la fatigue.

Je vois le bout du tunnel, j’ai une vision toute différente de la vie. Ma vie ne sera désormais plus pareille. Courage à tous !