Le Guillain-Barré me condamnait au lit et au fauteuil roulant. Heureusement, je marche aujourd’hui avec deux cannes canadiennes.
Je suis une arrière grand-mère de 77 ans. Il y a 3 ans et demi que j’ai attrapé le Syndrome de Guillain-Barré. Pendant un an et demi, j’ai souffert d’une sciatique et pendant les deux mois qui ont suivi la guérison, je me sentais très affaiblie.
Julienne, 77 ans
Guillain-Barré à 74 ans (en 2000)
J’ai soudain ressenti de violentes douleurs
Le médecin ne comprenait pas ce que je pouvais avoir. Aussi, il m’a envoyé au service des urgences de l’hôpital de St Chamond. J’ai attendu 2 heures avant que le scanner soit prêt à fonctionner. Il y avait là un médecin rhumatologue qui connaissait cette maladie et qui l’a tout de suite diagnostiquée. Entre temps, pendant ces deux heures d’attente, j’ai ressenti de violentes douleurs alors que je n’avais rien à l’arrivée.
J’ai été paralysée complètement, jusqu’à ne pas pouvoir fermer les yeux. Je suis restée en réanimation pendant quinze jours ou trois semaines… je ne m’en souviens pas. Au bout d’un certain temps, j’ai enfin pu ma servir de la main gauche (alors que je suis droitière). Je voyais tout en double : infirmiers, objets, etc.
Admise en centre de rééducation fonctionnel
Après une semaine dans un service hospitalier, j’ai été admise dans le centre de rééducation fonctionnel de Rive de Gier dont je remercie tout le personnel soignant pour l’attention dont je fus l’objet.
Par le spécialiste qui me suivait et peut être par d’autres, j’ai su que j’étais condamnée au lit et au fauteuil roulant. Mais fort heureusement, je marche aujourd’hui avec deux cannes canadiennes. J’ai par contre un sérieux déséquilibre qui m’handicape beaucoup, ainsi que beaucoup de douleurs et de raideurs dans les pieds. Les genoux me lâchent souvent, je tombe et me retrouve pleine d’ecchymoses.
Je vis très bien mon handicap
Aujourd’hui, j’en ai pris mon parti : après plus de trois ans, je ne pense pas qu’on puisse s’attendre à une amélioration. Je vis très bien mon handicap, je sors souvent dans les voyages d’une journée organisés par les associations de la ville.
Je souhaite bon moral à tous ceux qui sont atteint de cette maladie !