J’ai encore peu de paresthésie depuis mon Guillain-Barré mais, je compte bien remonter sur mes skis à la montagne cet hiver.
je suis né en novembre 1939 et retraité depuis 2000 avec une fonction élective très prenante jusqu’en mars 2008. Après avoir effectué quelques travaux à la maison, je me suis passionné pour le jardinage. En juin 2009 pourtant, brutalement, cette passion s’émousse. Ma santé se dégrade lentement, mon sommeil est perturbé, je manque de mobilité, et j’ai des troubles étranges au niveau des membres inférieurs qui me persuaderont que lombaires et bassin sont en train de me gâcher la vie.
Michel, 71 ans
Guillain-Barré à 70 ans
Nuits blanches à Caen
Le jeudi 27 août, mes premières douleurs nocturnes apparaissent et deviennent insoutenables. C’est le début d’une quinzaine de nuits blanches.
Je consulte dès que possible un ostéopathe. Cette intervention me fait beaucoup de bien, mais pour autant, mes douleurs nocturnes sont toujours lancinantes et épuisantes. Elles réduisent progressivement ma mobilité et me mènent vers une paraplégie totale avec des jambes qui m’abandonnent sans prévenir.
Je fais un « Guillain-Barré »
Lors de mon examen médical, mon généraliste me conseille vivement de prendre contact avec son confrère neurologue. Le diagnostic est sans équivoque : je fais un « Guillain-Barré ». Je suis immédiatement dirigé vers le CHU de Caen, en neurologie. Suite à de nouveaux examens, et après une ponction lombaire, le syndrome de Guillain-Barré (probablement d’origine auto-immune) est bien confirmé. Enfin rassuré, je reçois le traitement adapté avec cinq perfusions d’immunoglobuline et quelques calmants pour retrouver des nuits plus reposantes.
J’ai encore un peu de paresthésie
Depuis trois mois, je suis de retour à la maison. Progressivement je retrouve mon autonomie, j’ai encore un peu de paresthésie aux pieds et aux mains, je marche mieux, je dors bien, je fais du vélo d’appartement et chaque jour mon corps gagne un peu de terrain.
En poursuivant mes exercices physiques, je compte bien reprendre mes skis pour accompagner mon épouse, mes enfants et petits enfants lors de nos prochaines vacances à la montagne en février, mais pour cela il me faut retrouver force et confiance. Néanmoins j’ai repris la conduite de mon camping-car et la semaine dernière, avec l’aide de mon épouse, j’ai gravi toutes les marches pour accéder à l’église abbatiale du Mont Saint-Michel.
En conclusion : Je tiens à exprimer toute ma gratitude aux professionnels de santé pour l’excellente prise en charge médicale dont j’ai bénéficié, toujours avec simplicité et disponibilité. Ma famille et mes amis m’ont aussi beaucoup aidé ainsi que le témoignage écrit par Claude Pinault « Le syndrome du bocal » que je vous invite à lire.